La chef française, qui totalise sept étoiles Michelin pour six établissements, évoque l’audace des femmes en gastronomie, ainsi que son goût pour les vins du Rhône. Entre autres.
A 22 ans, vous faites un stage chez Moët & Chandon. Quelle image retenez-vous du champagne ?
Ma découverte du vin vient aussi de là. C’était un univers nouveau, même si mon grand-père, André Pic, était un amoureux du champagne. Tous les matins, il buvait une coupe. C’était son rituel. Il y a toujours eu une affection pour le champagne dans ma famille. Chez Moët, j’ai pu le découvrir dans les dîners, les grandes tablées, j’ai vu une entreprise soudée autour de la bulle, de la stagiaire au comptable. J’ai assisté à l’assemblage d’une cuvée, j’ai goûté les éprouvettes. Ca m’a renvoyée directement en cuisine. Je respecte beaucoup cette grande maison. Pour autant, je trouve à présent que des champagnes de petits producteurs sont aussi des grands vins à part entière. Selosse, Egly-Ouriet, Larmandier-Bernier… j’adore.