Après un début d’année tardif, environ 10 jours de retard pour le débourrement, une période sèche s’installe du 15 mai au 14 juin : un mois sans une goutte d’eau !
Cette sècheresse devenait inquiétante pour nos jeunes plants lorsque le 15 juin un orage arrose largement la Côte des Blancs et la grêle frappe quelques-unes de nos vignes de Vertus.
Autour du 10 juin, la fleur se passe dans les meilleures conditions possibles : la pollinisation est historique.
Ensuite un temps chaud – mais pas trop – ponctué de quelques arrosages bienvenus s’installe pour juillet. Ces pluies nous ont obligés à une vigilance importante pour le mildiou et surtout pour l’oïdium. Évidemment, la vigne poussait bien mais l’herbe aussi 😉
Nous démarrons les vendanges le 9 septembre, les chardonnays sont magnifiques. C’est un peu plus tôt que prévu car Vertus murissait plus rapidement (peut-être suite à la grêle de juin ?) tandis que les grands crus sont tardifs cette année. Nous les récoltons en fin de vendanges à pleine maturité.
Après une semaine à plus de 30°C, nous assistons à une concentration exceptionnelle des grains de raisins !
Les peaux sont épaisses, garantissant un état sanitaire parfait mais une extraction des jus plus longue qu’à l’habitude. Ce phénomène, déjà observé en 2022, est peut-être lié au changement climatique qui semble induire une modification de la structure du raisin.
La récolte n’est pas trop généreuse mais belle et de grande qualité.
Pour les pinots noirs – moins de 10% de notre vignoble – nous avons été très vigilants sur la table de tri et avons sélectionné les plus beaux pinots pour élaborer notre Rosé de Saignée.
Comme à notre habitude, nos fermentations sont spontanées pour laisser le terroir s’exprimer au travers de ses levures. C’est important pour nous de préserver l’authenticité de chacune de nos parcelles.
Maintenant les vins vont s’enrichir des lies et se complexifier dans nos fûts et foudres jusqu’à l’été prochain.
Nous ferons les premières dégustations à partir de la Saint Vincent pour commencer à s’imprégner de ce nouveau millésime.
HUMEUR
Des labels, trop de labels …
Nous voyons fleurir beaucoup de certifications qui tendent à faire croire que tout le monde est bio. Souvent, ce ne sont que des traçabilités améliorées, pour certaines déjà obligatoires par la loi. Certaines encouragent même l’utilisation du glyphosate !!!
En conclusion, beaucoup de papiers mais peu d’actes engageants.
Pierre