6 avril 2021, les bourgeons ont profité du soleil et des températures estivales de ce début de printemps. Vers 18h, une giboulée de neige nous replonge brusquement dans l’hiver.
Puis la nuit très froide (autour de -2°C) ne laisse que peu de chances aux fragiles petites feuilles à peine sorties.
Aujourd’hui, nous constatons des dégâts d’au moins 30% mais, les bourgeons étant encore peu développés, nous devons attendre quelques semaines pour évaluer les pertes.
Nous ne sommes pas équipés pour lutter contre le gel, notre assurance est notre stock de plus de 4 années dans la cave.
Si de tels épisodes extrêmes devaient se renouveler plus souvent, nous réfléchirions à nous protéger.
En effet, nous connaissons, presque tous les ans, des gelées blanches mais cette année, comme en 2003, le gel est de type hivernal : la gelée noire.
C’est la gelée par déplacement d’une masse d’air froid à température négative. La température peut s’abaisser de plusieurs degrés en quelques minutes.
La gelée noire n’a pas de couleur particulière sinon celle de la nuit et, peut-être, de la noirceur des dégâts occasionnés. La masse d’air froid qui se déplace présente un taux d’hygrométrie assez bas, le point de rosée, négatif, n’est pas encore atteint au moment du passage à O°C. Il n’y a donc pas de rosée au sol. La couche d’air froid peut atteindre plusieurs mètres d’épaisseur.
Lors d’une gelée noire, les dégâts sont aggravés par la faible hygrométrie de l’air. En effet, le fruit, composé à plus de 90% d’eau à ce stade juvénile, perd de l’eau par évaporation dans cette atmosphère sèche, le changement de phase de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux absorbe une grande quantité d’énergie, ce qui revient à produire autant de froid supplémentaire selon le principe même du réfrigérateur. Ceci a pour effet de rendre la température du fruit plus basse encore que celle de l’air qui l’environne.
L’écart peut être de 2 à 4 degrés. Le fruit atteint ainsi -6°C voire -8°C lorsque la température de l’air est de -2°C ou -4°C.
Jusqu’en mai, des gelées blanches sont possibles. Ces gelées apparaissent lorsque la rosée est prise en glace. La rosée se dépose d’abord sur le sol lorsque l’air arrive à saturation d’humidité. Au cours de la nuit la température s’abaisse, la gelée blanche survient au passage à 0°C au sol, alors que la température sous abri est encore positive.
La gelée blanche peut provoquer des dégâts importants, surtout si elle est tardive et que les végétaux sont à un stade plus avancé donc plus sensible.
L’air immobile se refroidit par simple rayonnement vers l’atmosphère par temps clair. L’air froid, plus lourd, s’accumule au niveau du sol et dans les moindres points bas du relief, il se crée ainsi une inversion de température, la température demeurant souvent positive à quelques mètres de hauteur.
C’est ce qui explique la possibilité de lutter par brassage de l’air mélangeant l’air positif à 10 ou 12 m de hauteur avec celui négatif des basses couches à l’aide de « tours à vent ». C’est aussi la raison pour laquelle il gèle rarement, au printemps, lorsque l’air est en mouvement.
(source : http://lumejan.canalblog.com/archives/2008/04/17/8870324.html )
Tout juste sortis de la cave :
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lire plus : https://larmandier.fr/presse/revue-de-presse-avril-2021/
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Pendant le confinement de 2020, nous avions noté une baisse des demandes de magnums. L’appétit est maintenant revenu pour les grands contenants, signe que le moral remonte et que l’envie de partage est toujours là : nous avons trouvé un nouveau baromètre pour le moral !
Sophie, Pierre et Arthur